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Les 5 vérités sur les reflex numériques à 2000€

reflex numériques haut de gammeComme nous l’avons annoncé en ouverture de ce dossier, nous avons remanié nos critères de jugement pour les reflex numériques. Désormais, pour notre note finale, nous tenons compte de la gamme optique disponible pour chaque boîtier. C’était une nécessité au regard de l’évolution des produits. En effet, l’EOS 300D tient une part de son attractivité du 18-35 mm qui lui est exclusivement dédié. Il fallait donc intégrer cet avantage par rapport à l’EOS 10D. De même, l’Olympus E-I (sans doute le meilleur boîtier intrinsèque du lot) reste un choix délicat en raison du peu d’objectifs disponibles. Là aussi, il fallait pouvoir intégrer ce fait par rapport à un Fuji S2 Pro par exemple.
En créant cette catégorie, nous n’avons pas voulu diluer les autres notes et nous avons donc intégré le critère « visée » (avec un fort coefficient) dans la note de « fabrication » tandis que l’évaluation du système AF fait désormais partie de la note « fiche technique ». Voilà pourquoi (en plus de leur évolution tarifaire), certaines notes ont changé entre ce dossier et le premier test du boîtier. Nous pensons que la notation actuelle donne une vision plus complète des différents modèles. Au final, l’EOS 300D et le Fuji S2 Pro décrochent (de justesse !) un Top Achat. Les autres suivent de près. Mais la réalité est devenue tellement « complexe » qu’il ne faut pas se contenter de lire ces notes. Si on est tenté par un reflex numérique, il est important de connaître quelques vérités trop souvent occultées.

Tout prendre en compte

L’année dernière (voir notre guide d’achat 2003), le ticket d’entrée en reflex numérique était d’environ 3 000 €. Et, à ce prix-là, seul le Sigma SD-9 offrait aussi un bon zoom transstandard.
Douze mois plus tard, le miracle a eu lieu: les nouveaux modèles se négocient à partir de 1 200 €. Autant dire que la démocratisation tant attendue est en route. Mais ne soyons pas aveuglés par des « bonnes nouvelles ». Les sommes à débourser restent conséquentes même si l’utilisation de l’euro brouille un peu les repères (une différence de 100 € paraît en effet « psychologiquement » moins significative qu’une différence de 650 F !).
Vérité n°1 : Malgré ces nouveaux tarifs, le reflex numérique reste 3 à 5 fois plus cher que son équivalent argentique. Il faut en effet rajouter le prix de deux cartes mémoires (128 Mo au minimum), plus un jeu de batteries de rechange histoire de ne pas rester « en rade » si on a oublié de recharger ses accus. Sans oublier l’environnement informatique (de la retouche au stockage des fichiers). Enfin, pour disposer des mêmes grands angulaires qu’en 24×36, il faut investir des sommes beaucoup plus importantes. Quelques zooms spécifiques sont proposés mais ils sont, soit très chers, soit extrêmement basiques (Canon 18-55 mm, Pentax 18-35 mm).

L’importance de la visée

Quand, pour moins cher, Sony propose un compact à 8 MP, et Panasonic un zoom 35-420 mm f: 2,8 constant (voir partie tests), on peut se demander si ces reflex numériques restent la meilleure solution. En fait, les DSLR (Digital Single Lens Reflex, appellation internationale des reflex numériques) conservent un avantage incontestable sur trois points décisifs:
1- La possibilité de changer d’objectif et la compatibilité avec le parc existant (sauf Olympus)
2- La rapidité de déclenchement et les séquences rafale « réelles » 3- La qualité du viseur.
Ce dernier point est crucial. C’est avec un viseur optique à l’œil que l’on cadre le mieux, à la fois en termes de précision, de rapidité et de stabilité. L’écran à cristaux liquides des compacts offre bien des avantages: visée au ras du sol, perspectives originales, informations multiples… Mais seul le reflex à viseur optique permet de voir la profondeur de champ réelle et l’étalement des plans.

appareil de hautVérité n°2 : En numérique comme en argentique, le système reflex optique reste le meilleur compromis pour faire de la photographie sérieusement. Les viseurs à cristaux liquides (écran arrière ou viseur EVF « caméscope » interne) impliquent une autre façon de photographier. Si on veut retrouver les mêmes sensations qu’avec l’argentique, il faut acquérir un reflex. A condition toutefois que les fabricants arrêtent de négliger ce point! Les couvertures d’images indignes (entre 90 et 95 %) proposées par Canon, Nikon, Pentax ou Fuji (seul Olympus sort du lot) privent les reflex d’un de leurs atouts de base. Du coup, en numérique, le cadrage devient une gymnastique délicate ou une approximation décevante puisqu’on voit trois champs différents: celui du viseur interne, celui de l’écran arrière de contrôle et le cadrage « réel », que l’on découvre sur l’ordinateur. Donner des conseils de composition dans ce contexte est un peu vain…

Pour conclure sur cette vérité n02, on remarquera qu’avec son viseur 100 %, l’E-1 exploite l’intégralité de ses 5 millions de pixels. Alors qu’un reflex muni d’un capteur 6 MP et d’un viseur 90 % n’utilisera de fait que 5,4 MP. Moralité, pour bénéficier de tous les millions de pixels que l’on a achetés, il faut un viseur qui approche les 100 %.

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