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Les problèmes d’AF de l’EOS 10D

Nous avons évoqué le problème dans nos fiches-test : avec certains objectifs, dans certains cas, certains EOS 100 connaissent des problèmes de netteté autofocus. Les forums Internet (souvent « manipulés ») ont fait leurs choux gras de cette question. Pour notre part nous n’avons pas noté de réels problèmes sur les trois EOS 100 qui sont passés entre nos mains. Nous avons interrogé des pros équipés en EOS 100. Certains n’ont noté aucun problème. D’autres ont vu leur problème réglé, Canon assurant un service de calage gratuit (SAV 01 55 70 44 44). Et il reste quelques cas litigieux d’EOS 10D qui continuent de faire des photos floues même après plusieurs retours au SAV.

Qu’en penser ?

Il semblerait que ce soient les professionnels qui travaillent avec des longues focales à pleine ouverture qui aient le plus de soucis. Le problème le plus grave se rencontrerait avec le 70-200 mm f: 2,8 ancienne version non stabilisé car là il n’y a rien à faire. Le 50 mm f: 1 ,8 présente aussi un décalage qui disparaît quand on diaphragme à f: 5,6. Logiquement ce sont les photographes de plateau et ceux qui couvrent les défilés (là où la pleine ouverture est souvent utilisée) qui ont rencontré ce problème de décalage de mise au point. Et surtout ceux qui titillent beaucoup le déclencheur car le problème se pose principalement quand on appuie une deuxième fois alors que le point est déjà fait.

Ce qu’il faut savoir…

EOS 10DIl est impossible de prendre dix modèles d’EOS 100 dans le commerce et de les tester avec la bonne centaine d’objectifs compatibles! Et si le même traitement était appliqué à tous les boîtiers numériques, il y a de fortes chances que de nombreux couples optiques-boîtiers soient considérés comme défaillants. Soyons clair: en numérique, avec un effet loupe sur écran, on voit des défauts (et pas seulement en AF) que personne ne remarquait avec du film. Toute mise au point (et son corollaire de profondeur de champ) dépend d’une marge de tolérance, l’œil étant (heureusement !) imparfait. De plus l’EOS 10D n’est pas un modèle « pro » au sens strict du terme (son prix le prouve !) et que l’on ne peut donc pas attendre de lui une précision de fabrication égale à celle d’un reflex quatre fois plus cher. Souvent nos lecteurs ne comprennent pas le prix d’un reflex pro, ils pensent qu’il s’agit de « frime » et d’esbroufe. Alors qu’il s’agit d’un soin de fabrication et d’une assurance (du moins en théorie) contre toutes les anomalies de ce genre. Reste que l’EOS 10D semble bien avoir plus de problèmes sur ce sujet que les autres reflex numériques utilisés depuis quelques mois (Fuji S2 Pro, Nikon D1 00). Les fabricants ont pris l’habitude de décliner le même système AF sur de multiples boîtiers: les 7 capteurs AF de l’EOS 100 présentent de fortes similitudes avec le système AOF qui avait été mis au point pour les EOS 30/33. Au niveau tarif, cela permet de fortes économies et donc de proposer un EOS 100 à 1 900 €. Mais il peut y avoir des incompatibilités « cachées » quand tous les composants ne sont pas d’une même génération.

Que faire ?

Si vous avez déjà acquis l’EOS 10D (et c’est aussi vrai pour d’autres modèles) et que vous notez des problèmes au niveau de la mise au point (c’est facile à savoir en 15 secondes: la netteté maximale n’est pas sur le capteur AF que vous avez sélectionné 0, il vous reste à contacter le SAV. Bien sûr vous pouvez passer par votre revendeur … si vous n’avez pas acheté votre reflex par correspondance via un discounter. Si c’est le cas, ce sera plus compliqué…
Et ce sera là notre conseil pour ceux qui seraient tentés par un EOS 10D et qui seraient inquiets de sa compatibilité avec leur gamme optique actuelle. Essayez d’acheter le boîtier après avoir pu tester (ou du moins contrôler un minimum) la compatibilité AF dans un magasin qui offrira ce service. Bien sûr, le boîtier risque de vous coûter 100 € de plus que sur Internet, mais en numérique, cette relation directe vendeur-acheteur est encore plus nécessaire qu’en argentique. Et les revendeurs photo de leur côté doivent pouvoir assurer de tels services pour un achat à 2 000 €. Ainsi, ils offriraient un vrai « plus » face à ceux qui se contentent d’expédier des colis ou qui vendent les appareils photo comme des frigidaires.

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