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Ultra-compact bijou, classique ou « bridge camera » ?

Des vingt-huit compacts numériques présents dans notre précédent guide d’achat, seuls deux rescapés (dont un à l’époque à l’état de prototype) se retrouvent parmi les trente Dominés de la cuvée 2004. Voilà qui donne le tournis si on compare cette section à celles des reflex argentiques ou des moyens-formats… Le bas de la fourchette des prix n’a guère bougé mais les 3 mégapixels (MP) y ont remplacé les 2 MF. En revanche, l’autre extrémité s’est singulièrement tassée. L’arrivée en fanfare des reflex « démocratiques » a replacé les compacts à un positionnement tarifaire moins arrogant.

difference appareil photo compact et bridge

Quoi de neuf ?

Déjà sur la bonne voie, la qualité de finition des appareils actuels confirme la volonté des fabricants de produire des appareils séduisants, l’effet « nouveauté » du numérique ne suffisant sans doute plus à attirer une nouvelle clientèle. Les modèles bijoux sont à la mode et, toutes catégories confondues, rares sont les compacts qui n’offrent pas du métal aux doigts, souvent de l’aluminium (c’est bien …), parfois du magnésium (c’est mieux !). Mais ce n’est pas le tout d’être beau, il faut aussi se montrer rapide chez les APN…

Des efforts de réactivité

De nombreux fabricants s’attaquent à l’un des goulots d’étranglement des compacts à pixels: les différents temps de latence retardant la mise sous tension de l’appareil ou l’action du déclencheur. Pourtant, si nombre de modèles sont effectivement plus prompts à l’allumage, si l’obturateur a lui aussi gagné en réactivité, l’AF traîne encore les pieds. Et des astérisques, dans les fiches techniques, précisent discrètement que les foudroyants temps de réponse annoncés sont « après réglage de la mise au point… « . Des progrès restent donc à faire dans ce domaine.
Parmi les nouveautés fonctionnelles, la fonction PictBridge d’impression directe inter marques fait tache d’huile chez ses protagonistes. Olympus va d’ailleurs profiter de l’intégration rétroactive de cette technologie sur ses APN pour en changer tous les noms (voilà comment renouveler une gamme à peu de frais !).
Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la capacité des cartes mémoires fournies qui reste toujours aussi lamentable (32 et 64 Mo devraient être les standards respectifs des 3 et 5 MP mais il faut bien faire marcher le petit commerce …) et les viseurs optiques avec lesquels il faut s’estimer heureux lorsqu’ils sont simplement corrects. Pourtant, ils s’avèrent souvent indispensables en extérieur, lorsque les écrans à cristaux liquides (ACL) deviennent illisibles …
En attendant l’arrivée (retardée à mi-décembre) du Sony F828 avec ses 8 millions de pixels, le plafond des définitions s’est stabilisé à 5 MF Quelques modèles « bijoux » initialement en 3 MP ont vu leur capteur monter à 4 MP : les vieux démons du marketing ont la peau dure mais nous continuons à penser que ces définitions élevées ont davantage leur place sur des appareils « experts » embarquant une matrice photosensible de plus grande surface. N’oublions pas que, plus la taille physique du photosite est faible, plus les circuits de traitement ont du pain sur la planche pour améliorer le rendu des images.
Trois catégories se dessinent parmi les appareils photo numériques à objectif fixe : les ultracompacts bijoux, les classiques plus encombrants mais dotés de fonctionnalités expertes et les hybrides alliant une grande amplitude de focale à une visée électronique.

Les compacts bijoux

Comme jadis chez les argentiques APS, le succès de ces appareils s’appuie sur leur incontestable pouvoir de séduction : légers, souvent très plats, dotés d’une finition métallique flatteuse, ils sont faits pour attendre leur heure dans une poche ou un sac. Ces jolis et discrets appareils doivent donc posséder toutes les qualités nécessaires à un appareil bloc-notes, en mettant davantage l’accent sur la réactivité que sur une définition trop lourde qui grève l’autonomie de leur carte mémoire. C’est surtout leur originalité esthétique propre qui conduira vers l’un ou l’autre de ces compacts à personnalité.

Les compacts classiques

Cette catégorie se divise en deux sous-groupes : les économiques et les experts. Ils partagent un encombrement et un poids qui leur interdisent les poches, ainsi qu’une visée optique traditionnelle. Ils permettent d’accéder à des fonctions inconnues des « bijoux », comme les modes d’exposition P-S-A-M et parfois davantage d’autonomie. Les plus « experts » d’entre eux ajoutent à leur fiche technique trapue une griffe porte-flash et surtout un écran ACL orientable. Cette dernière caractéristique leur donne une véritable valeur ajoutée face aux autres boîtes à images, qu’elles carburent au pixel ou au grain d’argent. Elle seule permet d’accéder à des cadrages « impossibles » à ras de terre ou en plongée. Un véritable « plus » dans bien des situations de prise de vues!

Les compacts bridge

S’ils ne sont pas une nouveauté, ces imposants compacts se montrent de plus en plus présents sur le marché. Leur recette est simple: une amplitude de focales impressionnante, une finition noire leur conférant un look de reflex « expert » et une visée « reflex » sur un écran ACL, au travers d’un oculaire. De quoi épater la galerie!
Leurs caractéristiques maximalistes et high-tech cachent hélas des faiblesses. Tout d’abord les longues focales, numériques ou pas, sont toujours aussi sensibles aux flous de bougé ce qui réduit considérablement leur potentiel. Minolta et Panasonic l’ont compris et équipé leur A1 et FZ-10 d’un système de stabilisation d’image. Ensuite le viseur électronique (EVF pour les intimes) n’a en rien le confort visuel d’un viseur optique. S’il permet d’avoir à portée de rétine de nombreuses infos, il s’avère en revanche aussi fatiguant que désagréable à l’usage.

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