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Victor/ Victoria

Dieu que talentueuse est Julie ! Julie Andrews alias «Mary Poppins» et «La mélodie du bonheur», alias aussi «Le rideau déchiré» du grand Hitchock et «Elle» où ladite Julie volait ses scènes à la très sexuelle Bo Derek. Julie Andrews est la plus étonnante, la plus talentueuse et une des plus séduisantes stars du cinéma américain contemporain. C’est aussi une extraordinaire chanteuse et une sacrée bête de scène pour les comédies musicales, à Broadway comme au cinéma.Victor Victoria Malgré la scène finale un peu longuette où Robert Preston joue Carmen à la place de Julie Andrews, «Victor/Victoria» est un pur joyau d’ironie, de tendresse, de drôlerie et de charme. Le public de cinéma ne s’y est pas trompé en se ruant voir ce film discrètement distribué. Le film tient encore l’affiche et sera, à coup sûr, un des grands succès vidéo de cette rentrée. Alors qu’on a parlé avec redondance de l’exploit de Dustin Hoffman travesti en femme pour les besoins de «Toostie», on n’a que peu évoqué l’étonnant travail de métamorphose physique et vocal (dans les chansons, c’est impressionnant !) de Julie Andrews. Et, au niveau de l’ambiguïté des sexes, il n’y a aucune comparaison entre cette femme mûre devenue magiquement un séduisant éphèbe et le comédien se grimant en vieille pucelle maniérée aux formes rebondies. Vive Julie ! Un à zéro ! Dans ses décors années trente, Blake Edwards construit une comédie légère, rythmée et drôle. Mais, l’air de rien, » il regarde aussi sans complaisance un monde de luxe et de plaisirs décadents qui côtoie sans la voir la misère des rues. Il faut avoir vu les numéros musicaux de Julie Andrews, sans avoir oublié les précédentes scènes où elle s’évanouissait devant la vitrine d’un restaurant et celle où, pour fuir sans payer l’addition, elle lâchait un cafard entre les tables de dîneurs. Avant «Victor/Victoria», Blake Edwards et Julie Andrews ont tourné une comédie (un peu musicale) où ils réglaient leurs problèmes avec les grands studios hollywoodiens et la faune californienne. Julie Andrews, la «demoiselle» de l’Amérique ‘y montrait même avec beaucoup d’humour ses seins. Ce film-vitriol mérite son édition en cassette. Car «Sob» (c’est le titre) est encore inédit en salles.

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